La question de l’imposition des piscines soulève de nombreuses interrogations. Selon le Code Général des Impôts, une piscine fixée, même hors-sol, de manière permanente est soumise aux mêmes règles fiscales qu’une piscine traditionnelle. Quel impôt allez-vous devoir acquitter pour votre piscine ?
Les propriétaires doivent déclarer leur installation aux services fiscaux si sa surface dépasse 10m². La taxe foncière, la taxe d’aménagement et la valeur locative du bien sont directement impactées par la présence d’une piscine non démontable.

Taxation selon le type d’installation : quelle piscine est taxée ?
Les règles de taxation varient selon la nature de votre installation. Une piscine enterrée ou semi-enterrée nécessitant une autorisation d’urbanisme est systématiquement soumise aux impôts locaux. Par exemple une piscine en bois fixée sur une dalle en béton ou ancrée au sol de manière permanente sera considérée comme une construction traditionnelle.
Les piscines coques et les bassins maçonnés constituent des bâtis annexes permanents, augmentant la valeur locative de votre propriété. Pour ces modèles, la surface taxable détermine le montant des prélèvements par les collectivités territoriales.
Les minis piscines de moins de 10m² bénéficient d’un régime spécial : aucune déclaration n’est requise, quelle que soit leur structure. Un atout non négligeable pour les propriétaires de petits terrains souhaitant installer une nouvelle piscine en limitant l’impact fiscal.
Les structures démontables bénéficient d’un régime différent. Une piscine sans travaux de maçonnerie, installée uniquement quelques mois par an, échappe généralement à la taxation. Un critère déterminant : la possibilité de déplacer le bassin sans destruction.
La fiscalité des piscines semi-enterrées
Les piscines semi-enterrées requièrent une attention particulière concernant leur régime d’imposition. L’administration fiscale les considère comme des constructions permanentes, même sans maçonnerie traditionnelle.
Une particularité s’applique donc pour ces modèles : leur caractère semi-enterré ne modifie pas leur statut fiscal. La base d’imposition prend en compte la surface totale du bassin, qu’il soit partiellement ou totalement enfoui dans le sol.
Pour exemple, en 2024, un bassin de 32m² génère une augmentation moyenne de 350€ sur la taxe foncière annuelle. Renseignez-vous auprès de votre commune pour en connaître les taux précis puisqu’il varie de l’une à l’autre.
Piscines hors sol : règles d’imposition
Le statut fiscal d’une piscine hors sol dépend avant tout de son mode d’installation. Une piscine tubulaire ou autoportante, retirée chaque année, reste exonérée de taxes.
À l’inverse, un bassin hors sol avec une structure permanente (terrasse intégrée, aménagement paysager fixe) entre dans le champ des taxes locales. La présence d’une dalle béton ou d’un système d’ancrage définitif déclenche automatiquement l’obligation fiscale.
Les critères déterminants pour l’administration fiscale : la durée d’installation (plus de 3 mois par an), la présence d’éléments fixes (margelles, plages) et l’impossibilité de déplacement sans destruction.
Quelles sont les piscines non imposables ?
Certaines catégories de bassins restent totalement exonérées des taxes locales. Une mini-piscine de moins de 10m² échappe à toute imposition, mais d’autres modèles bénéficient aussi de cette exemption fiscale.
Dans quel cas une piscine hors sol est-elle non imposable ?
Les modèles hors-sol temporaires, installés moins de trois mois par an, restent également hors du champ des taxes locales. Cette exonération s’applique indépendamment de leur surface au sol, à condition qu’aucun élément de maçonnerie ne soit présent. Il faut qu’elle est le caractère déplaçable sans démolition.
Inférieur à 10 m², montée pour moins de 3 mois dan l’année et qu’il soit possible de la déplacer ou de la démonter sans aucun destruction. Les piscines hors sol sans dalle béton par exemple.
Les piscines tubulaires ou autoportantes
Tubulaires, autoportantes ou démontables, ces piscines sans travaux de terrassement conservent leur statut non imposable. Un bassin gonflable ou tubulaire, même supérieur à 10m², préserve sa neutralité fiscale s’il peut être démonté sans destruction.
Elles échappent à toute imposition grâce à leur nature temporaire. Ces bassins, qu’ils soient gonflables ou à armature métallique, restent exemptés de taxes tant qu’ils peuvent être déplacés sans dommage.
Les étangs naturels de baignade représentent un autre cas d’exemption fiscale. Considérés comme des bassins d’ornement par l’administration, ils ne génèrent aucune augmentation de la valeur locative du bien.
Moins de 10m² : avantages fiscaux
Les piscines de moins de 10m² présentent un atout majeur en matière de fiscalité. La réglementation leur octroi un statut particulier : Sans obligation de déclaration préalable et aucune augmentation de la valeur locative cadastrale n’est appliquée, préservant ainsi votre niveau d’imposition actuel.
Les mini-piscines sous les 10m² constituent une alternative intéressante pour les petits jardins.
Un exemple parlant : une mini piscine en bloc polystyrène, comme les piscines Polybloc, de 3×3 mètres reste totalement hors du champ des taxes locales. Cette surface réduite permet d’économiser en moyenne 200€ par an sur votre taxe foncière.
Les modèles compacts constituent une solution intelligente pour les propriétaires soucieux d’optimiser leur budget. Un bassin de 8m² offre un espace de baignade suffisant tout en garantissant une neutralité fiscale complète. La seule condition : respecter strictement la limite des 10m² de surface au sol.
Calcul des taxes foncières applicables

Le calcul précis de votre imposition foncière pour une piscine repose sur plusieurs paramètres. La base d’imposition correspond à 50% de la valeur du bien, majorée par la surface du bassin.
Pour une piscine standard de 4×8 mètres, prenons un exemple concret : avec un taux communal de 3% et départemental de 1,5%, l’augmentation annuelle s’établit autour de 280€.
La formule appliquée multiplie la surface du bassin par le tarif au m² de votre commune, puis par les taux votés par les collectivités. Un simulateur en ligne sur le site des impôts permet d’estimer la taxe d’aménagement de votre futur bassin selon votre zone géographique.
Coût total des impôts pour une piscine
Le budget fiscal total d’une piscine varie significativement selon votre localisation. Pour un bassin standard de 32m², comptez entre 800€ et 1200€ la première année, incluant la taxe d’aménagement unique.

Les années suivantes, votre charge fiscale annuelle se stabilise autour de 200€ à 500€, avec des variations notables entre zones rurales et urbaines. Les communes touristiques appliquent généralement des taux plus élevés.
Un propriétaire en Île-de-France paiera en moyenne 30% de plus qu’un habitant des zones rurales pour une piscine identique. La région parisienne affiche les montants les plus élevés, avec une moyenne de 1500€ la première année.
Quel est le montant de l’impôt pour une piscine ?
La valeur forfaitaire pour le calcul de la taxe d’aménagement d’une piscine s’élève à 258€ par m² en 2024. Pour un bassin standard de 32m² (8x4m), vous devrez ainsi régler une taxe comprise entre 350€ et 450€ selon votre lieu de résidence.

Les propriétaires en zone urbaine font face à des taux plus élevés que ceux des communes rurales. En moyenne, la taxe foncière augmente d’environ 286€ par an pour une piscine enterrée classique.
Un bassin de 50m² en région parisienne peut générer une hausse annuelle d’impôts locaux pouvant atteindre 500€, contre 300€ dans les zones rurales. Les variations dépendent des taux votés par votre commune et votre département.
Les règles de taxation des piscines en France. Que dit la règlementation ?
Voici un tableau récapitulatif des règles de taxation applicables aux piscines en fonction de leur type, taille et installation. Ces informations sont données à titre indicatif et peuvent varier selon les réglementations locales en France.
Type de piscine | Critères spécifiques | Taxation applicable | Informations |
---|---|---|---|
Piscine enterrée | Installation permanente | Taxe foncière- Taxe d’aménagement | Doit être déclarée aux impôts dans les 90 jours suivant l’installation. |
– Surface >10 m² | Soumise à la déclaration et taxation | ||
Piscine hors-sol | Installation démontable (moins de 3 mois/an) | Non soumise à la taxe foncière ou d’aménagement | Si elle est installée plus de 3 mois/an, elle devient taxable. |
– Surface <10 m² | Pas de taxe applicable | ||
Piscine hors-sol fixe | Installation durable (non démontable) | Taxe foncière- Taxe d’aménagement si >10 m² | Considérée comme une construction fixe. |
Piscine intérieure | Située dans un bâtiment existant ou dédié | Taxe foncière- Taxe d’habitation | La surface de la piscine est incluse dans la surface taxable du bâtiment. |
Taille | Surface >10 m² | Soumise à déclaration et taxation | Seuil déterminant pour la taxe d’aménagement. |
– Surface ≤10 m² | Exonérée de taxe d’aménagement | ||
Traitement spécifique | Bassin non destiné à la baignade (ex. bassin décoratif) | Non soumis à la taxe piscine | Fonction du bassin précisée dans la déclaration. |
Résumé des taxes associées :
- Taxe d’aménagement : Calculée sur la base d’une valeur forfaitaire (258 €/m² en 2024) et d’un taux fixé par la commune, le département et, parfois, la région.
- Taxe foncière : S’applique à toutes les piscines considérées comme des constructions permanentes augmentant la valeur locative du bien.
- Exemptions possibles : Certaines piscines démontables ou de petite taille peuvent échapper à la taxation.
Pour des informations précises et à jour, il est recommandé de consulter votre service des impôts local ou un conseiller fiscal.
Quand et comment déclarer sa piscine aux impôts ?
La déclaration d’une piscine auprès de l’administration fiscale doit s’effectuer dans les 90 jours suivant l’achèvement des travaux. Cette obligation concerne toute installation permanente, qu’elle soit enterrée, semi-enterrée ou hors-sol.
Cette déclaration sert à actualiser la valeur locative cadastrale du bien, déterminante pour le calcul des taxes applicables.
À noter : une exonération temporaire de deux ans sur la taxe foncière peut s’appliquer si vous respectez certains critères.

Pour régulariser votre situation, rendez-vous sur votre espace particulier du site impots.gouv.fr, rubrique « Biens immobiliers ». Une nouvelle interface permet désormais la déclaration en ligne, simplifiant considérablement la démarche administrative.
Le formulaire Cerfa n°6704 reste disponible pour une déclaration papier auprès du centre des impôts fonciers de votre commune.
Délais et sanctions en cas de non-déclaration
La prescription d’une piscine non déclarée s’étend sur 6 années. L’administration fiscale dispose de ce délai pour détecter et sanctionner les propriétaires négligents. Les sanctions financières peuvent atteindre 300 000€ dans les cas les plus graves.
Le fisc utilise désormais des technologies avancées comme l’intelligence artificielle et l’imagerie satellite pour repérer les bassins non déclarés. Une fois détectée, l’administration accorde un délai de 30 jours aux propriétaires pour régulariser leur situation.
La régularisation tardive entraîne la perte automatique de l’exonération temporaire de taxe foncière. Les propriétaires s’exposent également à des poursuites pénales pouvant aller jusqu’à sept ans d’emprisonnement pour les cas de fraude caractérisée.
En conclusion, comprendre la fiscalité des piscines est essentiel pour anticiper les coûts liés à l’installation de votre bassin. Qu’il s’agisse des taxes à payer, des obligations déclaratives ou des exonérations possibles, une connaissance précise de vos droits et devoirs vous permettra de profiter pleinement de votre piscine en toute sérénité. Si vous avez un projet ou souhaitez obtenir plus d’informations, n’hésitez pas à consulter nos autres articles dédiés à l’univers de la piscine. vous y trouverez notamment des conseils pour choisir parmi les différents modèles de piscines hors sol ou encore quels sont les avantages des piscines enterrées en blocs polystyrène.
Restez informé pour faire de votre piscine un espace de détente sans mauvaises surprises !
FAQ sur les impôts et taxes piscines
Comment ne pas payer la taxe piscine ?
Pour minimiser l’impact fiscal de votre bassin, plusieurs options s’offrent à vous. La première consiste à opter pour une structure démontable que vous installez uniquement pendant la belle saison.
Une autre solution réside dans le choix d’un modèle compact de moins de 10m². Ces petits bassins, parfaits pour la détente ou la nage à contre-courant, présentent l’avantage d’échapper aux prélèvements obligatoires.
Les bassins naturels d’ornement constituent une alternative intéressante. Considérés comme des éléments paysagers, ils ne sont généralement pas concernés par la fiscalité des piscines traditionnelles. Avant de vous lancer, consultez votre mairie pour connaître les réglementations spécifiques à votre zone d’habitation.
Où apparaît la piscine sur la taxe foncière ?
Votre bassin figure dans la rubrique « Propriétés bâties » de votre avis d’imposition. Sa présence modifie la valeur locative cadastrale, visible sur la première page du document. Un propriétaire peut vérifier cette information dans son espace personnel sur impots.gouv.fr, section « Biens immobiliers ».
La surface du bassin s’affiche parmi les dépendances de l’habitation principale au 1er janvier de l’année d’imposition. Le centre des finances publiques utilise cette donnée pour calculer la base d’imposition selon les caractéristiques spécifiques du bassin.
Les détails techniques comme la superficie globale et les éléments annexes apparaissent dans une section dédiée aux « éléments de confort ». Cette partie regroupe l’ensemble des aménagements extérieurs augmentant la valeur du bien.
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